Après avoir épluché les comparatifs d'imprimantes 3D, alors que j'étais plutôt rétif lorsque les médias se faisaient l'écho de ces technologies, je me suis décidé à faire l'achat d'une Bambu Lab P1S.

3D print madness

Depuis que les modèles grand public de ces machines sont apparus dans les années 2010, je regardais d'un œil un peu dubitatif ces techniques qui faisaient fantasmer les journalistes. Près de 15 ans après, les coûts ayant bien baissé, les technologies se sont simplifiées et les machines abordables et simples d'utilisation sont maintenant nombreuses sur le marché.
Le choix d'une marque chinoise s'est un peu faite par défaut - j'aurai pu opter pour le tchèque Prusa, équivalent - mais je ne regrette absolument pas mon acquisition. Avec son design fermé - un peu comme une imprimante classique - et sa facilité d'utilisation, la machine est un enchantement. Avec juste une prise de courant, connectée au Wifi, elle ne nécessite quasiment pas d'entretien et se montre d'une fiabilité étonnante, se surveille et se commande de loin avec une application dédiée, dispose d'un logiciel intuitif et fiable...

Rentrer dans l'univers des "makers" s'est avéré assez fascinant. Il existe une communauté incroyable de micro-ingénieurs, modélisateurs, bricoleur géniaux avec une culture du partage et de la liberté assez géniales. Des sites comme Printables, MakerWorld, Cult3D et bien d'autres, rassemblent des modèles gratuits ou parfois payants de petites bricoles rigolotes. Alors bien sûr, une grande proportion cherche surtout à faire des Lara Croft grandeur nature ou des toys de licences de jeu vidéo ou de cinéma, un gâchis de plastoc pour ce que je peux en juger, mais il y a aussi de véritables petits génies qui proposent leurs créations.

Mes passions pour l'animation et les petits bricolages se sont alignés et le premier projet qui m'a servi à expérimenter les capacités de la machine est un jouet optique que j'avais envie de mécaniser, le Zootrope.
Je ne suis pas parvenu à trouver de modèle satisfaisant de l'objet déjà existant, j'ai donc fait différents tests pour arriver à un modèle que je trouve suffisamment satisfaisant pour le publier ici.

12 fentes

Je n'ai pas la prétention de le trouver parfait, il nécessite des réglages sur l'imprimante pour éviter que les petites parties ne fusionnent, certains parties restent fragiles, mais je l'ai perfectionné comme j'ai pu, en le modélisant sur Blender, logiciel 3D gratuit que j'avais envie de pratiquer un peu plus sérieusement depuis longtemps. J'ai opté pour un look vintage avec un petit rendu facetté pour assumer son origine digitale.
J'ai aussi prévu des emplacements pour une lumière, un interrupteur et des piles mais elles sont optionnelles pour faire fonctionner le machin.

Prévu comme un objet pédagogique, il a été dimensionné sur des bandes de 65cm, longueur du format "raisin" beaucoup utilisé dans la pratique artistique. La tête est la partie la plus imposante, atteignant quasiment les limites du plateau d'impression de l'imprimante (25cm), avec un temps d'impression de quasiment 10 heures.

Vous pouvez télécharger le modèle en suivant le lien ci-dessous (format .STL + .blend, 8.4Mo). Vous pouvez aussi récupérer un petit mode d'emploi en cliquant sur l'image ci-dessous.

Télécharger le modèle 3D (STL + BLEND)

J'avais dans l'ambition de faire une machine sans fentes sur le coté avec un obturateur fonctionnant avec la LED au centre, mais je ne suis pas parvenu à faire un modèle satisfaisant et fonctionnel. Je suis donc revenu au brevet de 1867, mais en le dotant d'une petite manivelle qui fait tourner l'ensemble avec régularité, un peu comme les anciens batteurs de cuisine.



Et puisqu'on est sur internet, je me permets de tester l'intégration du modèle 3D de mon zootrope (simplifié pour l'alléger) dans une page web...